Le monde de demain aura 2 roues
Et si le vélo devenait l’outil de déplacement parfait en période post-confinement?
Nous apprenons dans le Parisien du mardi 14 avril 2020 que “L’écologiste Pierre Serne, ex vice-président aux transports de la région Ile-de-France, s’est vu confier par le gouvernement une mission destinée à favoriser les déplacements à vélo lors du futur déconfinement d’après 11 mai.” Par ailleurs plusieurs villes envisagent de créer des pistes cyclables temporaires sur les grands axes. Le vélo semble en effet la solution de transport qui permet (contrairement à la voiture) de maintenir le faible niveau de pollution de l’air auquel nous prenons gout depuis quelques semaines, tout en garantissant une distanciation sociale (contrairement aux transports en commun).
La sécurisation et la facilitation des déplacements en vélo faisait partie des propositions importantes de la campagne du Collectif Citoyen Châtenaisien pour les élections municipales, dans le cadre d’une transition écologique profonde permettant d’anticiper les difficultés sociétales à venir. Les évènements récents nous donnent malheureusement raison. Ils ringardisent un peu plus la position du Maire en place, selon laquelle Châtenay-Malabry n’a pas besoin d’aménagements cyclistes, bien que se situant en dernière position des communes du département pour la facilité de déplacement à vélo (Parlons Vélo 2019).
A l’avant-dernier conseil municipal M. Siffredi avait répondu à une demande de l’opposition en balayant d’un revers de main l’opportunité d’un plan vélo, avançant des arguments topologiques et financiers:
“Dans la Cité-jardin, je ne pense pas que les parcours à vélo soient très faciles à mettre en œuvre pour l’instant. Parce que les voies sont très étroites et qu’il n’y a pas de stationnement. Il y a des voitures un peu de partout. Donc, pour les vélos qui s’y promèneraient, ce serait un peu dangereux.”
M. le Maire a-t-il déjà rencontré une circulation automobile dense dans la Cité-Jardin ? Nous ne devons probablement pas parler du même lieu.
“En plus, c’est très vallonné la Cité-jardin. Ou bien il faut avoir de bons mollets, ou bien il faut avoir recours à un vélo électrique. Est-ce que vous connaissez le prix d’un vélo électrique ? Je ne pense pas que la population qui habite la Cité-jardin ait majoritairement les moyens de se payer un vélo à minimum 2 000 €. Ou alors je ne connais pas bien la population qui y habite.”
Surtout, M. le Maire ne connait pas bien le prix d’un vélo électrique, autour de 800 € pour un modèle robuste de base dont la moitié est subventionnée par la région. Nous pouvons aussi lui rappeler qu’un passe Navigo à l’année coûte 827 €. Le vélo serait amorti en six mois, et nous ne parlons même pas des possibilités de vélos en location. C’est évidemment bien moins que le prix d’une voiture, de son assurance et de son entretien. Il est donc urgent d’aménager notre ville pour le stationnement et la circulation sécurisés des vélos.
Le vélo, c’est simplement la solution de mobilité 4 fois gagnante : pas chère, pas polluante, agréable, et excellente pour la santé !
En espérant que cette proposition saura, cette fois, être entendue.