[Tribune] La chaleur de la terre, le froid du dialogue
Près de 200 personnes ont assisté à la première réunion publique sur la géothermie du 16 juin dernier, preuve d’un réel intérêt… mais aussi d’inquiétudes.
Retards, manque de communication, incertitudes financières : les habitant·e·s avaient alors exprimé leur désarroi.
Offrir la géothermie dans la ville impose d’installer un réseau de distribution dans les artères principales de la ville, d’où ces travaux commencés dès 2024. Nous déplorons le peu de communication avant le début des travaux afin que les habitants puissent s’informer, s’y raccorder et pour organiser à temps les votes en copropriété. La pagaille découlant, depuis le début des travaux, d’une signalisation défaillante et d’absence d’informations claires ou beaucoup trop tardives, a été dénoncée en conseil municipal. En réponse le maire n’a fait que minimiser ou nier les problèmes, notamment de sécurité des enfants aux abords des écoles, difficultés pourtant vécues par les Châtenaisien.ne.s. dans le labyrinthe des déviations de la circulation des bus et des voitures (comme rue Salengro, bus 194).
Nous sommes évidemment favorables à la diffusion de la géothermie à Châtenay-Malabry. Mais il est du devoir de la mairie de suivre le bon déroulement des travaux. Le Collectif citoyen châtenaisien regrette cette gestion opaque et bancale. Nous avions pourtant fait le vœu qu’un membre des élus de l’opposition soit présent au sein de la structure de coordination, mais cela nous a été refusé en conseil municipal.
Une transition écologique réussie passe par l’écoute, la transparence et le respect des habitant·e·s. À Châtenay-Malabry, il est urgent de rétablir le dialogue. Il n’est pas trop tard pour la suite des travaux.