La sur-densification...
encore et encore
Aux numéros 42-60 rue Vincent Fayo, il y a actuellement 9 pavillons, des arbres et jardins. Un permis de construire a été signé le 15 novembre 2019 par la mairie de Châtenay-Malabry autorisant des constructions à cet emplacement. C’est un programme Franco Suisse qui prévoit 120 logements, avec encore une fois aucun logement social. Cent vingt logements, il s’agit d’une opération importante, c’est l’équivalent de la résidence La Baleine (130 logements). Cela représente 3 à 4 opérations classiques.
Pourtant, la ville de Chatenay-Malabry a déjà répondu aux attendus de l’Etat en termes de densification : ces dernières années la mairie a construit deux fois plus de nouveaux logement que l’objectif fixé par la métropole, et le seul projet de LaVallée (ancien site de l’Ecole Centrale) remplit ces objectifs pour les 10 prochaines années.
Une telle opération constitue un pas de plus vers l’abandon de la silhouette architecturale plus pavillonnaire de la ville, et vers le remplacement des ilots de fraicheur par de futurs ilots de chaleur lors des canicules, sans compter les autres conséquences négatives de l’artificialisation des sols sur la biodiversité et le cycle de l’eau.
Ce permis de construire est affiché le 16 mars, au lendemain des municipales, au moment de la période de confinement en France. Cet affichage en période de confinement aurait normalement dû empêcher un recours qui doit être fait dans les deux mois après l’affichage.
Dans un premier temps, une ordonnance gouvernementale allongeait considérablement les délais de recours possibles suite à une publication de permis de construire pendant la période de confinement.
Suite aux réactions indignées des professionnels du bâtiment, une nouvelle ordonnance publiée le 15 avril, restreint ces allongements de délais. Le nouveau délai de recours démarre à la date officielle de fin de confinement qui est actuellement fixée au 24 mai. Pour le permis de construire du projet immobilier Franco Suisse de la rue Vincent Fayo, ce délai de recours irait jusqu’au 24 juillet.
Voir ci-dessus une “vue d’artiste” de la construction finale et ci-dessous un plan du projet. On y remarque une densité proche de Paris, et on voit que le PLU autorise des constructions au raz du trottoir et sans limite au niveau de l’emprise au sol.