PLAINTES POUR AGRESSIONS SEXUELLES AU CENTRE DE LOISIRS JULES VERNE
La ville de Châtenay-Malabry est bouleversée par les événements récents survenus au centre de loisirs Jules Verne et les accusations d’agressions sexuelles très graves sur une ou plusieurs jeunes enfants, l’une de ces agressions datant du 14 février.
Bien évidemment, nous sommes nous aussi choqués de la situation. Tout acte d’agression sexuelle, a fortiori sur de très jeunes enfants, est absolument intolérable, et sa condamnation doit être sans équivoque.
Nous, Collectif Citoyen Châtenaisien, exprimons notre solidarité aux familles concernées, et sommes d’abord soucieux :
- de la meilleure prise en charge des victimes, enfants et adultes, à hauteur de leur traumatisme
- que la sécurité des enfants soit assurée au sein des structures d’animation de la commune.
Notre collectif a été sollicité le 31 mars à ce sujet, découvrant le sujet. L’une de nos administratrices, professionnelle spécialisée dans ces questions, avait été sollicitée par la mère d’une enfant concernée, et l’aide dans les démarches juridiques et psychologiques.
En tant qu’élus, lors du conseil municipal du 4 avril, nous avons questionné le maire sur le protocole général s’appliquant aux professionnels intervenant auprès des enfants châtenaisiens pour se garantir autant que possible contre ce type de situations et pour pouvoir les gérer le cas échéant. Nous lui avons aussi demandé plus de précisions sur les mesures prises concernant l’affaire en cours pour assurer la sécurité des enfants fréquentant le centre et pour informer puis accompagner les parents et les employés.
Sur ce 2eme point sa réponse ne nous a fourni aucun élément complémentaire par rapport au premier courrier d’information qu’il a adressé le jour même aux parents, et en particulier aucune précision sur les mesures conservatoires de protection d’urgence de tous les enfants fréquentant le centre.
(Nous précisons que le règlement intérieur du Conseil Municipal, imposé par la majorité en place, nous oblige à transmettre au maire les questions que nous allons poser 2 jours avant le Conseil Municipal – soit le 2 avril en l’occurrence – et ne nous permet pas de réagir ni de débattre après la réponse du maire).
Dans l’immédiat :
- Nous faisons confiance à nos institutions (médecine, police et justice), et appelons au calme pour leur permettre de travailler le plus sereinement et efficacement possible sur cette affaire. Nous rejetons tous les propos insultants, vengeurs, menaçants qui parcourent les réseaux sociaux et ne font que perturber le bon fonctionnement de ces institutions. Tous les citoyens soucieux du droit et du respect de chacun ne peuvent que s’inquiéter que la situation impose par exemple une protection policière rapprochée au maire de la ville ou aux animateurs du centre de loisirs.
- Nous souhaitons que la mairie précise les mesures de protection des enfants fréquentant le centre. Des protocoles doivent pouvoir être mis en place garantissant la sécurité des enfants. Il serait également bon de préciser les mesures et moyens mis en place pour informer et accompagner de façon adaptée les parents et enfants concernés, les parents des autres enfants fréquentant le centre, les employés des centres de loisirs.
Lorsque la situation sera revenue à la normale, nous souhaitons que la mairie puisse tirer un bilan complet et public de ces événements : dates, natures, réactions, et si nécessaire protocoles à mettre en place pour mieux les prévenir à l’avenir, et mieux les gérer en cas de survenue.
Il est possible de s’inspirer du guide « Colonies de vacances et animation – Lutte contre les violences sexuelles et sexistes » édité par le Ministère de l’Education Nationale et de la Jeunesse, qui recommande en particulier :
- De recruter des personnels formés sur les questions relevant des violences sexuelles et sexistes, ou le cas échéant leur proposer une formation et s’assurer qu’elle a bien été réalisée.
- De nommer des référents « lutte contre les violences sexuelles et sexistes » dans chaque structure d’activités périscolaires et extrascolaires,
- De sensibiliser les équipes, notamment au moyen du guide de bonnes pratiques réalisé par la DJEPVA
- D’exercer la plus grande vigilance lors de violences sexuelles et sexistes commises par des adultes sur des mineurs, et les signaler aux autorités compétentes en suivant les procédures idoines.
- D’ assurer une veille et un suivi des violences sexuelles et sexistes répertoriées.