Le Saviez-Vous ? Petit quizz sur le contexte du projet de rénovation de la Cité-Jardin de la Butte-Rouge

Le Saviez-Vous n°1 : d’où vient le manque de mixité sociale actuel dans la Cité-Jardin ?

Jusqu’aux années 1970, la Butte Rouge était reconnue pour sa grande mixité sociale. On y trouvait tous les niveaux de loyers sociaux, et des surloyers payés par les habitants les plus aisés.

La Cité-Jardin dépendait, avant 1983, de l’Office public interdépartemental d’HLM de la région parisienne (OPIRP), qui était lui-même l’héritier de l’Office de la Seine, créé sous l’égide d’Henri Sellier dans les années 30 pour la construction et la gestion de l’ensemble des cités-jardins d’Ile-de-France. Cet énorme office n’a jamais vraiment eu de pilotage politique parce que la Région n’existait pas à l’époque, et il était très compliqué pour la commune d’intervenir auprès de lui, faute de véritable interlocuteur et d’un appareil très bureaucratique. L’OPIRP a laissé le patrimoine se dégrader, faute d’entretien et de gros travaux. Cela a provoqué un premier exode d’une partie des classes moyennes qui habitaient la Butte, dans la mesure où elles pouvaient accéder plus facilement à des logements corrects et mieux adaptés.

En 1983, le gouvernement décide la dissolution de l’OPIRP et le transfert de son patrimoine aux offices départementaux. La gestion de la Cité-Jardin est confiée à l’OPDHLM  des Hauts-de-Seine (département de droite), qui conditionne sa réhabilitation au conventionnement PLA (ancêtre du PLAI) pour tous les logements. Surtout, Patrick Balkany devient président de l’OPDHLM en 1985 : contournant les procédures légales d’attribution des logements, sa politique est de déplacer vers la Butte Rouge et vers les HLM d’Antony  les populations les plus modestes expulsées de Levallois par les opérations immobilières qu’il mène dans la ville. Même le maire RPR d’Antony Patrick Devedjian s’indigna bruyamment à l’époque de ce qu’il appela « une véritable épuration sociale ». Jean-François Merle, maire socialiste de Chatenay-Malabry à partir de 1992, porte plainte en 1994. Cette plainte n’a jamais été instruite puisque Georges Siffredi l’a retirée à l’automne 1995, peu après son arrivée à la mairie, en allié objectif de Patrick Balkany.

Le Saviez-Vous n°2 : pourquoi la Cité-Jardin ne fait plus partie de l’office HLM « Hauts de Seine Habitat » ?

Par un habile vote du conseil municipal en juin 2017, la ville de Châtenay-Malabry a sorti ses logements HLM de l’office départemental Hauts de Seine Habitat pour les fusionner avec ceux d’Antony, créant ainsi Hauts-de-Bièvre Habitat (admirez la subtilité de l’appellation). Ce parc HLM échappait ainsi au risque supposé que couraient les habitants de pâtir d’une gestion trop éloignée. Cette opération a surtout eu pour effet de bloquer le projet de réhabilitation globale engagé par Hauts de Seine Habitat dès 2016 et de permettre au Maire de Chatenay-Malabry de ne pas avoir de comptes à rendre aux empêcheurs de bétonner en rond. Curieux, dans une époque où la tendance est clairement au regroupement des offices HLM, et non pas à leur division.

Le Saviez-Vous n°3 : comment le PLU calcule la surface d’espaces verts ?

Les surfaces imperméables mais recouvertes d’une petite épaisseur de terre végétalisée (comme les toitures ou façades végétalisées, les dalles de béton fermant les parkings enterrés …) entrent dans le calcul de la surface d’espaces verts.

Par exemple, 100 m2 de toit plat recouverts de 30cm de couvert végétal comptent pour 30 m2 d’espace vert, une dalle de parking recouverte de 60 cm compte pour 80 m2.

Une bonne manière d’augmenter les espaces verts … sur les plans !